Peaux éthiques
Comment je choisis les cuirs ?
C’est une question que l’on me pose souvent. En fait, plusieurs critères entrent en ligne de compte. Souvent, c’est le sac qui détermine le choix du cuir. En dessinant le modèle, je l’imagine déjà et je recherche ensuite les peaux dans lesquelles le créer. Avec une peau, c’est chaque fois une nouvelle aventure et une redécouverte qui leur donne leur caractère « unique ».
Parfois c’est la rencontre avec la peau elle-même qui fait que je me dis : « celle-ci, il me la faut ! » Une couleur fun, un grain de peau original, un cuir lisse et souple, un cuir métallisé, une sensation au toucher… Et je flashe instantanément. C’est le choix coup de cœur.
Il y a aussi l’effet « saison » qui m’inspire, notamment pour les tons : plutôt bordeaux, vert bouteille ou bleu nuit pour se fondre dans l’automne-hiver et les couleurs « flashy » comme le vert pomme, le bleu azur ou le jaune fluo pour plonger dans l’été.
Néanmoins, quel que soit le cuir, il y a un critère qui prime : la qualité. Et là, je suis intransigeante. Quand je dis « qualité », c’est dans tous les sens du terme. Des peaux nobles bien sûr mais aussi issues de filières du cuir éthiques et responsables. Je fais hyper attention à l’origine des peaux. Elles sont teintes à Paris et je ne travaille qu’avec des ateliers qui se procurent des peaux en petites quantités, donc qui proviennent d’une fabrication raisonnée et raisonnable.
Au moment du passage à la fabrication, c’est toujours une grande excitation. J’ai des échantillons partout dans mon bureau que j’associe, puis désassocie… surtout pour les sacs bi-matière. Je fais des combinaisons de couleurs et de matières et je laisse reposer. Puis je les reprends quelques jours plus tard. Bref, donner vie à un sac, au-delà du design, c’est passionnant !